CR des Millevaches 2014

 

C’était où ? En Corrèze

 

On était combien ?  2 électrons et un beau-frère

 

Y’avait combien de motos ? 3 motos

 

Il faisait beau ? Beaucoup trop chaud et humide pour une hivernale : on voulait du froid et de la neige, nous !

 

Participant(e)s : Christian, Guilhem et Nicolas 

 

Introduction

Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort … Non ce ne fut pas le cas pour notre expédition aux Millevaches 2014. Ce fut même plutôt l’inverse qui se produisit. Nous devions être quatre Electrons puis finalement trois, puis deux, puis … je vous laisse découvrir la suite dans notre récit.

 

Mardi 9 décembre

Après Mathieu pour des raisons d’emploi du temps, c’est Eric qui doit renoncer à aller aux Millevaches pour des raisons de santé. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et c’est donc Christian et moi qui représenterons les Electrons Libres.

 

Vendredi 12 décembre

Après moult péripéties (tendinite empêchant de conduire la moto, pont de diodes en fin de vie, météo pourrie annoncée pour le week-end), Nicolas, mon beau-frère, me confirme sa venue aux Millevaches. Nous devons nous retrouver samedi à dix heures à La Châtre. Christian arrive chez moi vers 16h15, les motos sont chargées et les pilotes bien emmitouflés, non contre le froid mais surtout contre la pluie : une belle averse vient tout juste de se terminer. Le temps de sortir ma moto et nous partons pour cette première étape qui doit nous conduire à Poitiers. Ce n’est pas vraiment un temps à faire de la moto : il pleut, il y a des rafales de vent, de la circulation sur le périphérique et la nuit va tomber dans une heure. Mais il faut bien partir, on en a connu d’autres et on ne va pas se laisser abattre.

 

CR des Millevaches 2014

Le trajet se fait à rythme tranquille afin de ne pas se laisser surprendre par les rafales de vent. Quelques bonnes averses nous permettent de tester l’étanchéité de nos vêtements puis c’est au tour de la nuit de mettre à l’épreuve nos éclairages (pas terrible sur la Guzzi). Cela fait une heure et demie que nous roulons et qu’un horrible courant d’air dans mon casque me refroidit et me donne la migraine. Vérification faite, mon casque n’était pas attaché, sûrement la faute de Christian qui m’a obligé à me dépêcher pour partir. Nous arrivons à notre hôtel vers 19h après avoir encore été surpris par quelques sournoises rafales de vent latéral.

Après avoir déchargé une partie de nos affaires et prévenu nos familles que nous sommes arrivés à bon port, nous partons dîner au centre routier de Poitiers situé non loin de l’hôtel. L’endroit est déjà connu de Christian, l’accueil est sympa et la cuisine de qualité. Après un apéro et un bon repas, retour à l’hôtel pour prendre une douche, regarder sur Eurosport une compétition de bûcherons et enfin nous coucher car il nous reste encore de la route ce week-end.

 

Samedi 13 décembre

Réveil à 6h30, préparation des motos pour le départ et surtout pour aller prendre le petit-déjeuner au centre routier car notre hôtel ne le sert qu’à partir de 8h00. Trop tard pour nous si nous voulons honorer notre rendez-vous à 10h. Mais au moment de partir à 7h30, l’arrivée de la patronne et la vivacité d’esprit de notre président fait que nous prenons finalement le petit-déjeuner à l’hôtel et sur le champ, ce qui nous permettra en plus de tenir notre horaire.

Pendant le petit-déjeuner, je reçois un appel de Nicolas qui m’informe que son câble d’embrayage est sur le point de lâcher au bout de six kilomètres et qu’il fait demi-tour pour rentrer chez lui. Il tentera toutefois de réparer à 9h00 lorsque le garage moto du coin sera ouvert et nous tiendra informés. Pour l’heure nous prenons la route sans l’attendre et nous décidons de nous retrouver sur le bivouac, si toutefois le mécano a le bon câble.

Nous démarrons à 8h00 en direction de Limoges. Nous doublons un premier groupe de trois motos grâce à nos talents de pilotes dans les virages. Nous rencontrons également une anomalie de signalisation routière avec une fin de limitation à 70 mais sans en avoir vu le début. Rien de grave, si ce n’est le radar automatique quelques mètres avant. On verra bien ce que l’avenir et le facteur nous réservent dans nos boîtes aux lettres. Un premier arrêt rapide pour faire le plein à Lussac-les-Châteaux nous permet de rencontrer un autre groupe de trois motos qui se rendent aux Millevaches (aux Mille Meuh, dixit l’un d’entre eux).

 

CR des Millevaches 2014

Nous continuons vers Limoges mais bifurquons ensuite vers Guéret parce que j’aime bien cette route et que je la connais mieux. Nous roulons assez longtemps et Christian craignant que je ne m’arrête plus avant d’arriver, me fait signe de faire une pause. Pas d’inquiétude, c’était prévu, il est 11h et nous nous arrêtons à Felletin pour prendre un café, acheter du pain et éventuellement acheter de la charcuterie si Nicolas qui devait l’apporter ne vient pas. Je suis rapidement rassuré par un message envoyé à 10h pour me dire « C’est reparti ». Nous serons donc trois, sauf nouvelle mésaventure, et avec des saucisses pour le repas. Christian profite de la pause pour discuter avec un monsieur lui parlant de la fête des jonquilles à Saint-Etienne-de-Montluc, ça ne s’invente pas. 

 

CR des Millevaches 2014

Après cette pause, nous roulons en direction de Meymac en contournant le plateau par l’est, via La Courtine et Ussel. Nous arrivons enfin à Meymac vers 12h30 pour récupérer notre inscription et prendre un verre avant de monter sur le plateau. C’est aussi l’occasion d’admirer les premiers spécimens de moto ancienne : deux très belles Ultima, constructeur lyonnais, des années 1930 (ils ont fait 800km avec apparemment). Ce n’est quand même pas commun.

 

CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014

Nous montons enfin sur le plateau pour découvrir le bivouac et nous installer. La neige, encore présente en début de semaine, a complètement disparu. Nous installons notre campement à côté de gens qui nous paraissent sympathiques : c’est important d’avoir de bons voisins. Les tentes sont montées assez rapidement et nous pouvons commencer à déballer tout le nécessaire pour prendre l’apéritif. Un rapide coup d’œil et quelques échos nous font prendre conscience que tout le bois a déjà été utilisé, nous devrons donc nous inviter au feu d’un autre groupe : tant mieux cela permet les rencontres. Pour en revenir à l’apéritif, nous partageons tout cela avec nos voisins qui roulent sur une MZ 250 attelée : belle bête ! Vers 14h30, Nicolas nous rejoint et nous permet de finaliser notre installation avec le matériel qu’il apporte avec lui. Une fois les présentations faites, nous pouvons reprendre notre apéro/repas avant de partir faire un petit tour du bivouac. 

 

CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014

Comme chaque année, la petite promenade au milieu des motos nous permet de découvrir tous les modèles imaginables, certains dépassant les 40 ans mais semblant comme neufs. Des Honda 350, 500, 750 Four, 900 F2 avec des skis (tout comme une KTM Adventure), des Harley de tous les niveaux de personnalisation, des Triumph Bonneville anciennes ou modernes, des Guzzi en nombre, et je ne parle pas des BMW : que du beau monde. 

 

CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014

Le camp est vaste et nous ne pouvons en faire tout le tour ce soir. Notre tour s’achève à la tombée de la nuit, nous en profitons pour aller visiter la buvette et son ambiance avant de retourner à notre campement.

 

CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014

Nous ravivons un peu le feu de camp de nos voisins qui menace de s’éteindre, cela de façon totalement désintéressée (enfin s’il y a de la place pour griller des saucisses, nous la prendrons) puis nous faisons plus amplement connaissance avec notre voisinage. On partage nos victuailles et nos boissons tout en discutant moto, concentration, trucs et astuces. Il est bientôt 19h et le premier va se coucher, appuyé contre une roue de moto : visiblement ses jambes ne le tiennent plus debout. On lui mettra une couverture plus tard puis on le roulera jusque dans une tente. Il est temps de passer aux choses sérieuses en démarrant nos grillades et en réchauffant les galettes bretonnes apportées par Christian. La soirée se déroule tranquillement autour du feu de camp, en partageant nos repas, en faisant de petits tours à la buvette.

Vers 22h30, Christian craque le premier, l’âge sans doute, et va se coucher. Nous l’imitons à peine une demi-heure plus tard afin de bien récupérer pour la route du retour le lendemain. La nuit se passe sans souci, il ne fait pas froid et il n’y a pas d’excité du rupteur sur le campement, juste quelques conversations un peu partout mais rien de bien bruyant.  

 

Dimanche 14 décembre

Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, nous nous levons en même temps que le jour un peu avant 8h00, même si l’agitation règne sur le bivouac depuis une bonne heure avec les premiers départs. La nuit n’a pas été froide mais j’étais tout de même content de me lever et de remettre mes bottes et mon blouson. Egoïstement, je pars chercher un café et un croissant en attendant que mes comparses se lèvent. Je découvre ensuite la rapidité (assumée) de notre président pour se préparer le matin. Nicolas et moi avions chargé nos motos, plié nos tentes et préparé nos équipements (avec le ventre plein), tandis que Christian était toujours accoudé sur sa moto en train de contempler son croissant, pas complètement habillé et la tente toujours bien fixée dans le sol : on n’est pas rentrés ! 

CR des Millevaches 2014

Après un petit tour, le temps de laisser Christian émerger à son rythme, il est bientôt 10h, donc l’heure de se mettre en route afin de rentrer sur Nantes avant la nuit, pause déjeuner comprise. Nous saluons nos voisins et quittons le bivouac pour reprendre la direction de Felletin. Ayant entendu des commentaires sur mon rythme de croisière de la veille, comparés aux exploits de mes compères, et sur les piètres qualités de ma Guzzi, elle et moi décidons de faire la descente en adoptant une attitude plus incisive. C’est gagné, au bout de trois virages je ne vois plus personne dans les rétros : ah, ils sont beaux les pilotes ! Et encore je n’attaquais pas. Notre chemin se poursuit en suivant un autre groupe de motos jusqu’aux alentours d’Aubusson. Nous faisons une pause à Chénérailles avant que nos routes ne se séparent. Nous nous arrêtons non loin d’un bar-charcuterie, ce qui ne manque pas d’attirer notre attention de par l’originalité du concept. Nous sommes abordés par un monsieur venu admirer nos motos, qui nous confirme que la charcuterie vaut le détour. A nos équipements il devine d’où nous revenons et nous dit que dans le genre aventure, il a fait le Paris-Dakar en 1984 : c’est quelques niveaux au-dessus de nous, chapeau ! 

 

CR des Millevaches 2014
CR des Millevaches 2014

Après une petite boisson chaude ou froide selon l’humeur, il est l’heure de reprendre nos routes, Nicolas vers le nord-est, et les Electrons vers le nord-ouest. Notre objectif est d’aller jusqu’à Lussac-les-Châteaux pour ravitailler les hommes et les machines. Je prends la tête jusqu’aux abords de Magnac-Laval puis je laisse la moto jaune passer devant. Nous roulons dans le brouillard pendant de longs kilomètres. Nous rencontrons bon nombre de groupes de motards le long de la route, c’est l’heure du repas pour tout le monde et nous arrivons enfin à notre étape vers 13h. Une fois le plein fait, nous nous attablons dans un restaurant qui nous semble sympathique et très fréquenté. Nous ne sommes pas déçus par la qualité et la présentation des plats, un peu plus par l’attente particulièrement longue, surtout quand on est pressé de rentrer. Mais le repas était tout de même un moment bienvenu. 

 

CR des Millevaches 2014

Il est déjà 14h30 quand nous nous remettons en route, nous décidons de ne plus nous arrêter avant d’arriver à destination, sauf si le froid nous tenaille. Le temps s’éclaircit et nous retrouvons même le soleil qui nous autorise à tenir une bonne moyenne horaire. Le trajet devient un peu monotone une fois la 4 voies retrouvée avant Bressuire et jusqu’à Nantes. Nous nous faisons un petit signe de la main au moment de nous séparer à hauteur de Saint-Herblain. Le voyage touche à sa fin pour moi, il reste encore une vingtaine de kilomètres à Christian : courage, un bon bain chaud est au bout.   

 

Conclusion

Encore une belle édition des Millevaches même si la neige et le froid n’était pas présents, enlevant un peu de magie au rassemblement. Toujours de belles motos, des gens sympas et le plaisir de faire la route. Pour la prochaine édition, nous pensons arriver dès le vendredi afin de profiter au mieux du week-end.

Ce sont plus de 900 km affichés sur mon compteur pour ce week-end des Millevaches et aucun incident majeur n’est à signaler. Il y a juste un joint anti-chaleur sur mon silencieux qui a glissé, ça réchauffait mon pied gauche, ce n’était pas si désagréable.

Nous espérons que ce petit compte-rendu vous a plu et surtout vous a donné envie de venir l’année prochaine pour grossir les rangs des Electrons Libres aux Millevaches. 

 

CR des Millevaches 2014

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